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la hijra

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Message  Admin Sam 03 Mar 2007, 03:01

1°/Les différentes formes de hijra:



AL-IMÂM « AL-FAQÎH » SHEIKH MUHAMMAD IBN SÂLIH AL-’UTHAYMÎNE (RAHIMAHULLÂHU TA’ÂLA)

vendredi 4 mars 2005, par Ibn Abd Al-Hâdî







Les différentes formes de « Hijrah » :

« Al-Hijrah » [L’émigration] est soit liée à un acte [Hijrat al-’Amal], soit liée à celui qui fait un acte [Hijrat al-Âmil], soit liée à un lieu [Hijrat al-Makân].

La première de ses formes qui concerne le lieu [al-Makân] :
Ce qui consiste à ce que la personne se déplace d’un endroit où les actes de désobéissance [al-Ma’âsî] et les perversités sont commis en abondance, et cela peut être d’un pays non musulman [Kufr] vers un autre pays où n’est pas présent ce type de choses. L’émigration [al-Hijrah] la plus importante est celle qui s’effectue du pays non musulman [Balad al-Kufr] vers le pays d’Islâm [Balad al-Islâm]. Les gens de science [Ahl al-’Ilm] ont rappelé qu’elle est obligatoire [cette émigration] pour la personne qui ne peut pas manifester sa religion. Si par contre, la personne est capable de manifester sa religion et que nul ne l’empêche d’accomplir les préceptes de l’Islâm, et bien elle n’est pas obligatoire pour elle, mais elle reste tout de même recommandée. Et sur cette base, le cas d’une personne qui vit dans pays d’Islâm et voyage dans un pays non musulman est plus grave que le cas de la personne qui y vit et dont elle en est originaire. Si cette personne est dans l’impossibilité d’accomplir sa religion, elle se doit obligatoirement de le quitter [ce pays] et de faire « Hijrah ».

De même, lorsque le musulman vit dans un pays d’Islâm, il ne lui est pas permis de voyager dans un pays non musulman, car cela constitue un danger pour sa religion et pour sa morale, et pour ce qui peut être comme perte d’argent et renforcement de l’économie des non musulmans. Et nous devons avoir une attitude d’aversion et de ressentiment à l’égard du mécréant [et de la mécréance] autant que cela nous est possible.

[...]

Je dis une deuxième fois : L’émigration [al-Hijrah] d’un pays non musulman, pour qui n’a pas la possibilité d’accomplir sa religion, est une obligation [Wâdjib].

Mais pour ce qui est de « voyager » dans un pays non musulman afin d’y faire « Da’wah » [l’appel à l’Islâm], [cela] est permis. Lorsque la personne est capable de faire cela et que cela peut avoir des résultats et effets convaincants, cela lui est alors permis. Car ce voyage devient d’intérêt général. Beaucoup de gens du commun dans ces pays non musulmans sont aveugles quant à l’Islâm, ils ne connaissent rien de l’islâm, bien au contraire, ils en sont égarés par ceux qui disent que l’Islâm est une religion infâme, barbare et canaille. Et particulièrement lorsqu’en occident, ils entendent ce que commettent certaines personnes qui se disent musulmanes et qui les poussent à dire : « Où est l’Islâm [dans cela] ? » - « Cela est de la barbarie ! » Et ainsi ils fuient l’Islâm dû à certaines circonstances provoquées par des musulmans et à leurs agissements. Et nous implorons Allâh qu’Il nous guide tous !

[...]

La deuxième de ses formes concerne l’émigration liée à un acte [Hijrat al-’Amal] :
Qui consiste à ce que la personne fuie ce qu’Allâh lui interdit comme acte de désobéissance et de perversité tel que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) le dit : « Le musulman est celui dont les musulmans ne craignent ni sa langue et ni sa main, et le « muhâjir » [l’émigrant] est celui qui fuit [Hâjara] ce qu’Allâh lui interdit. » [1] Tout ce qu’Allâh t’a interdit est ce qui est lié aux droits d’Allâh ou ce qui est lié aux droits des adorateurs d’Allâh, c’est fuir l’insulte, l’injure, le meurtre, la fraude, le fait de manger les biens d’autrui sans droit, rompre [les liens] avec les parents, couper les liens familiaux, tout ce qu’Allâh à interdit tu dois le fuir, même si ton âme t’appelle à cela, et qu’elle [ton âme] insiste sur cela, tu dois lui rappeler que certes Allâh a interdit ces choses jusqu’à ce que [tu arrives] à fuir cela et à t’en éloigner.

La troisième de ses formes concerne l’émigration liée à celui qui fait un acte [Hijrat al-Âmil] :
Il est parfois obligatoire de s’éloigner de cette personne. Les gens de science [Ahl al-’Ilm] ont dit : « Celui qui commet des actes de désobéissance sans qu’il ne se soucit de ceux-là, il est légiféré de s’éloigner de lui quand cela peut-être utile et d’intérêt général. » L’intérêt ainsi que l’utilité [faits dans ce cas] a pour but de lui faire comprendre ses propres erreurs et de la faire revenir sur ses actes de désobéissance. A l’exemple d’un homme connu pour ses fraudes dans la vente et le commerce, quand les gens s’éloignent [le fuit], il se repent et regrette ce qu’il a fait ; et celui qui pratique de l’usure [ar-Ribâ], lorsque les gens s’éloignent de lui, ne le salut point et ne lui parle pas, quand cette homme prend conscience de cela, il a honte de lui et retourne à ce qui est juste.

Quand l’éloignement [de ce type de personne] n’a pas d’utilité [bénéfique], et que cette personne n’est l’auteur que d’un acte de désobéissance mais non pas d’une mécréance - car certes l’éloignement du mécréant apostat se fait dans toutes les situations, que cela soit utile ou non - ceci dit, l’auteur d’actes de désobéissance mais qui ne sont pas des actes de mécréance, et pour qui l’éloignement n’aurait pas d’intérêt, il n’est pas permis de s’éloigner [de cette personne] sur la base des dires du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) qui a dit : « Il n’est pas permis à un musulman d’éviter son frère plus de trois jour, chacun se détournent de l’autre après s’être rencontrés. Le meilleur des deux est celui qui passe le premier le salut. » [2]

Certes, il est connu que l’auteur d’actes de désobéissance, qui ne sont pas des actes de mécréance, n’est pas exclut de la foi [al-Imân] auprès des gens de la Sounnah et du groupe [Ahl as-Sounnah wal-Djamâ’ah]

Ce qui est donc visé en cela est, est-ce que cela est utile ou non ? Si cela est utile alors il faut s’éloigner [de la personne], et la preuve sur cela est l’histoire de Ka’b Ibn Mâlik, Hillâl Ibn Umayyah et Mirâra Ibn ar-Rabî’. Ils sont ceux qui ont divergé [dans leur participation] à l’expédition de « Taboûk », ce qui leur a valut l’éloignement du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) qui a ordonné aux musulmans d’en faire de même, mais cet éloignement a été énormément bénéfique pour eux. Certes, quand sur eux la terre se resserra, et ils se sentirent étroits dans leurs propres âmes, ils eurent la certitude qu’il n’y a de refuge qu’en Allâh, ils se sont ensuite repentit et Allâh leur a pardonné.

Et telles sont les différentes sortes de « Hijrah » :

Hijrat al-Makân
Hijrat al-’Amal
Hijrat al-Âmil. [3]



--------------------------------------------------------------------------------


[1] Rapporté par al-Bukhârî et Muslim

[2] Rapporté par al-Bukhârî et Muslim

[3] Kitâb : « Charh Riyâdh as-Sâlihîn » de SHeikh Ibn ’Uthaymîne, vol-1 p.13 et 16



http://www.manhajulhaqq.com/article.php3?id_article=283

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Message  Admin Sam 03 Mar 2007, 03:02

2°/Définition du terme al hijra:

Apres avoir mentionné les différentes formes de hijra nous allons parler de celle qui nous interesse ici.

Il est exposé dans Al-Lisan : « Al-Hajar (émigrer) est l'opposé de Al-Wasl (arriver et s’établir). Les mots Hijra et Hujra (tous deux) signifient le départ d'une terre vers une autre terre. Les Muhajirin - ceux qui ont émigré avec le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) - est un dérivé de ce mot. Et toute personne qui abandonne son lieu de vie est le déplace vers un autre groupe de gens pour vivre parmi eux, a fait Al-Hijra. Les Muhajirin sont appelés par ce nom parce qu'ils ont quitté leurs pays et leurs demeures, dans lesquelles ils ont grandi, pour Allah. Et ils l’ont fait jusqu’à ce qu'ils entrent dans une terre, dans laquelle ils n'avaient aucune famille ou biens, ce qui était le cas quand ils ont migré vers Médine. Donc chaque individu qui se sépare de sa terre, qu’il vive à la campagne (c'est-à-dire un Bédouin) ou dans les zones urbaines, est considéré comme un Muhajir. Et la forme nominale tirée de cela est Hijra. » [1]







Et dans Mujmal-ul-Lughgha il est dit: « Et les gens ont fait Al-Hijra (ont migré) d'une terre vers une autre » signifie qu'ils ont abandonnés la première pour la deuxième. »







Et il est dit dans Al-Qamus-ul-Muhit : « l'expression ' hajara Hajaran ' ou 'Hijranan' signifie que l'on a coupé ou s'est séparé de quelque chose ou de quelqu'un. Et la forme nominale est Hijra. »







Il est dit dans Fath-ul-Bari (7/229) : « l'origine du mot Hijra vient de migrer de sa patrie. »







Et dans An-Nihayah et d'autres livres : « quand apparaît la mention de deux Hijra dans le hadith, alors cela fait référence à Al-Hijra faite vers l’Abyssinie et Al-Hijra faite vers Médine.







Notes de bas de page :




[1] Lisan-ul-'Arab d'Ibn Al-Mandhur (rahimahullah)



Article tiré du site al-manhaj.com



Source : Al-Fasl-ul-Mubin fi Mas'alat-il-Hijra wa Mufaraqat-il-Mushrikin (pg. 11-12)



Traducteur : Isma'il alarcon



Traduit en français par les salafis de l’Est

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