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'Abd Allah Ibn 'Abbâs ibn 'Abd al-Mouttalib le Hâshimite

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'Abd Allah Ibn 'Abbâs ibn 'Abd al-Mouttalib le Hâshimite Empty 'Abd Allah Ibn 'Abbâs ibn 'Abd al-Mouttalib le Hâshimite

Message  Admin Lun 26 Fév 2007, 09:19

Il était le cousin du Prophète - صلى الله عليه و سلم -. Il naquit à La Mecque, au vallon d’Abû Tâlib,
3 ans avant l’Hégire. C’était à l’époque où les Musulmans subissaient un embargo
qui était imposé par les Mecquois.
L’Envoyé d'Allah - صلى الله عليه و سلم - invoqua Allah en sa faveur en disant :
« Seigneur ! Rends-le versé dans la religion et enseigne-lui la science de l’interprétation
( du Qour’an ) »

‘Omar Ibn al KHattab - رضي الله عنه - aimait sa compagnie et s’aider de sa science
et de son grand esprit. Il mourut à Tâif, où il fut enterré en l’an 71 de l’Hégire.
On l’appelait « khabr al-umma », le docte de la communauté, en raison de ses larges connaissances en matière de religion, et de sa sagesse. Il disait lui-même: « Il n’y a pas d’oiseau qui s’envole sans que nous ne trouvions cela dans le Livre d'Allah ». Mais pourquoi s’étonner de ce don attribué à cet illustre compagnon lorsqu’on sait que le Messager d'Allaha invoqué pour lui, Allah en ces termes

«Mon Dieu, instruis-le dans les choses de la religion et apprends-lui les subtilités de l’interprétation. »

Pourtant, Ibn ‘Abbâs, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’a pas vécu longtemps avec le Messager d'Allah. Cousin du Prophète, et plus jeune que lui de beaucoup d’années en ce sens qu’à la mort du Messager d'Allah, il n’avait que 13 ans, cela ne l’a pas empêché, néanmoins, de fréquenter assidûment les cercles d’enseignement du Messager d'Allahet d’assimiler tout ce qu’il entendait comme science et connaissance. Son intelligence aigüe et sa mémoire prodigieuse lui permettaient d’acquérir avec une grande facilité les connaissances reçues et de les mémoriser rigoureusement.
Mais c’est grâce à l’invocation du Prophèteque notre illustre compagnon avait acquis cette place privilégiée au sein de la communauté. Après la mort du Messager d'Allah, notre pieux compagnon, qui avait adjoint à sa quête de la science une grande piété et un total détachement des plaisirs de ce monde, se tourna alors vers les compagnons les plus anciens et surtout les plus érudits. C’est ainsi qu’il passa toute sa jeunesse à aller d’un compagnon à un autre, en récoltant tout ce qu’il pouvait comme paroles du Messager d'Allahet comme sagesse.
Il disait lui-même:
« Lorsque j’entendais parler d’un compagnon qui avait la connaissance du hadith, je me dépêchais chez lui pendant la sieste de midi, m’asseyais devant sa porte et restais là jusqu’à son réveil. Lorsque celui-ci sortait et me voyait, il me disait: “O cousin du Messager Pourquoi t’es-tu dérangé ? Tu aurais pu m’appeler et je serais venu chez toi?’ Mais je répondais : “Non, c’est à moi de venir chez toi. « Je l’interrogeais alors sur le hadith que je voulais connaître et il me le transmettait. »
Mais il ne faut pas penser que notre illustre compagnon ne faisait que répéter ce qu’il entendait de la part des compagnons. Celui-ci ne se contentait pas de ce travail de transmission, somme toute noble. Grâce au don du Seigneur, il était passé maître dans la science de l’interprétation du Saint Coran. Toute la communauté lui est redevable de son immense savoir en ce domaine. L’illustre compagnon, Sa’d Ibn Abî Waqqâ , a dit de lui :
« Je n’ai jamais vu quelqu’un de plus intelligent, de plus sage, de plus savant et de plus magnanime
qu’Ibn ‘Abbâs. J’ai vu à plusieurs reprises ‘Umar le consulter dans des problèmes épineux, alors qu'autour de lui, il y avait les hommes de Badr parmi les Muhâjirîn et les Ansars.
Ibn ‘Abbâs donnait ses jugements et ‘Umar ne le remettait jamais en cause... »
C’est dire l’autorité qu’avait cet illustre compagnon en matière de science religieuse. Sa sagesse n’était pas des moindres puisque chacun lui reconnaissait cette qualité innée. ‘Umar le surnommait « le jeune homme qui ne fréquentait que les vieux ».
Dès son plus jeune âge, en effet, Ibn ‘Abbâs n’avait d’occupation et de distraction que dans la fréquentation des vénérables compagnons dont il s’abreuvait de la science et de la sagesse qu’ils ont eux-mêmes acquis auprès du Messager d'Allah . Prédestiné déjà par les multiples invocations du Prophèteen sa faveur à tenir ce rôle éminent, notre pieux compagnon consacra toutes ses capacités et tout son temps pour atteindre cette position.
On lui demanda un jour «D’où tiens-tu toutes ces connaissances ? » Il répondit :
« Par une langue qui questionne sans cesse et un coeur qui enregistre scrupuleusement. »
Une fois parvenu à maturité, Ibn ‘Abbâs devint une véritable autorité parmi ses contemporains. On rapporte que sa maison ne désemplissait jamais des disciples et des élèves qui venaient en nombre pour assister à ses cours dans différentes disciplines.
Il était passé maître dans les sciences du fiqh (jurisprudence), de la théologie, du hadith, de l'interprétation du Coran, l’histoire des religions, la grammaire, et tant d’autres disciplines intellectuelles et spirituelles. A chaque question, il avait une réponse, et à chaque problème, une solution. Son sens de la réplique et de la polémique vis-à-vis des adversaires était tranchant et redoutable.

Il le prouvera lors de la fameuse polémique qu’il soutiendra face aux adeptes de la secte Kharijite qui quittèrent les rangs de l’imam ‘Ali après la bataille de Siffîn et le traitèrent, lui et ses partisans, d’apostats, pour avoir accepté l’arbitrage des hommes.
Il est vrai que la propagande distillée par les Kharijites commençait à prendre de l’ampleur surtout parmi les musulmans nouvellement convertis. C’est pourquoi ‘Ali chargea Ibn ‘Abbâs d’aller débattre avec eux sur le plan théologique et infirmer leurs arguments un par un. Ibn ‘Abbâs alla à leur rencontre et leur dit:
«Que reprochez-vous à ‘Ali ?» Ils lui répondirent :
« Nous lui reprochons 3 choses : la première, c’est d’avoir substitué à l’arbitrage d'Allah , celui des hommes, alors qu'Allah dit : { Le jugement n’appartient qu’à Allah ! } La deuxième, c’est d’avoir combattu ses adversaires sans faire parmi eux de prisonniers de guerre, ni leur prendre de butin. S’ils étaient des incroyants, leurs biens lui seraient licites, et s’ils étaient des croyants, ils lui seraient illicites. La troisième, c’est d’avoir accepté, durant l’arbitrage, de se désister du titre d’émir des croyants comme concession à ses adversaires; Si donc il n’est pas l’émir des croyants, il est nécessairement l’émir des incroyants »
Ces arguments aussi fallacieux que pernicieux, une fois exposés, Ibn ‘Abbâs se mit à les démonter un par un, avec ses vastes connaissances en théologie et son sens de la réplique dont il avait le secret. II leur dit :

« Concernant le premier reproche que vous lui faites d’avoir substitué à l’arbitrage d'Allah celui des hommes, quel mal y a-t-il à cela alors qu'Allah dit:

{ O les croyants ! Ne tuez pas de gibier alors que vous êtes en état de sacralisation. Quiconque parmi vous en tue délibérément, qu’il compense alors, soit par quelque bête de troupeau, semblable à ce qu’il a tué, d’après le jugement de deux personnes intègres parmi vous ? }
[ Sourate 5 - Verset 94 ]
Ces contre arguments tranchants et décisifs stupéfièrent les polémistes Kharijites qui ne surent quoi répondre. En vérité, les réponses d’Ibn ‘Abbâs les désarçonnèrent par leur clarté et leur conviction. Des centaines d’entre eux firent amende honorable et revinrent de leur égarement.
Depuis que la discorde prit racine au sein de la communauté et provoqua des déchirements parmi les musulmans, notre pieux compagnon ne cessa de jouer le rôle de conciliateur et en voulant préserver coûte que coûte le sang des musulmans. Il avait pris certes le parti de ‘Ali sachant que ce dernier était plus à même de mériter le califat, mais il fit tout son possible pour que cette discorde ne se transforme pas en conflit fratricide.
Les bons rapports qu’il entretenait avec ‘Ali et Mu’âwiya lui permirent de jouer les bons offices entre les deux protagonistes, en vain, hélas. Et lorsque Al-Husayn voulut partir à son tour, en Irak, pour combattre Yazîd,
Ibn ‘Abbâs fit tout son possible pour le retenir et le dissuader de partir.

En apprenant peu après le martyr du petit-fils du Prophète, il entra dans un grand chagrin et se retira chez lui. Il continua néanmoins à enseigner et à semer autour de lui la science et la sagesse jusqu’à ce que son Seigneur l’appelât auprès de Lui. Il avait alors 71 ans. Sa dépouille fut ensevelie dans la terre de Tâ’if.

Qu’Allah lui accorde Sa miséricorde.

source sajidine

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